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Henri Michaux et ses recherches.

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Henri Michaux et ses recherches. Empty Henri Michaux et ses recherches.

Message par Sophocle Mar 27 Juil - 11:35

Bonne année.

Henri Michaux était un auteur à la santé fragile, il avait commencé des études de médecine dans sa jeunesse. Si ce n'est pour guérir, il a peut-être cherché à comprendre par lui-même ce qui lui arrivait. Il a abandonné cette carrière médicale puis il s'est mis à l'écriture. Mais la santé demeurait une passion chez lui. Quand l'histoire a été saturée sous l'occupation, il a été certes un porte-parole. Puis une fois la guerre passée, il abandonne ce sujet et il revient à ses recherches personnelles. C'est-à-dire qu'il n'a pas cherché à exploiter le filon du militant résistant d'après-guerre. Michaux était un solitaire épique, y compris parmi ses pairs. L'époque de Michaux est celle du surréalisme, c'est une époque où les auteurs sont à la recherche du corps. Dans "Misérables miracles", il a écrit un texte dans lequel je me reconnais un peu :

« Il y a hâte en moi. Il y a urgence. Je voudrais. Je voudrais quoi que ce soit, mais vite. Je voudrais m’en aller. Je voudrais être débarrassé de tout cela. Je voudrais repartir à zéro. Je voudrais en sortir. Pas sortir par une sortie. Je voudrais un sortir multiple, en éventail. Un sortir qui ne cesse pas, un sortir idéal qui soit tel que, sorti, je recommence aussitôt à sortir. Je voudrais me lever. Non, je voudrais me coucher. Non, je voudrai me lever tout de suite. Non, je voudrais me coucher à l'instant. Je veux me lever, je vais téléphoner. Non, je ne téléphone pas. Si, il le faut absolument. Non, décidément, je ne téléphone pas. Si, il le faut absolument. Non, décidément, je ne téléphone pas. Si, je téléphone, non, je me couche. Ainsi dix fois, vingt fois, cinquante fois en quelques minutes. Vais-je décider ? Décider le contraire, revenir à la première décision, le seconde décision, revenir à nouveau à la première résolution, entièrement, fanatiquement, emporté comme par une croisade mais l'instant d'après totalement indifférent, inintéressé, parfaitement décontracté. » Henri Michaux.

On peut voir qu'il y a une force qui déborde et qui est à la fois inhibitrice. C'est une force qui est palpitante. En réalité, je n'ai jamais vécu un épisode aussi intense que celui décrit ci-dessus, mais je dirais que je vivais toute ma jeunesse dans une ambiance similaire à celle-ci mais de façon très atténuée et qui s'appliquait aux grands choix personnels. Par exemple, je me posais les questions suivantes : "Est-ce que je me lance dans des projets que je veux vraiment ?" Oui, puis non, puis oui, non, oui... Est-ce la bonne copine ? oui, non, oui, ... c'était infernal à la longue. Une fois tranché, le doute névrotique recommençait. Ai-je bien fait d'abandonner ce projet ? oui, non, oui,... Ça gâchait la vie sans qu'aucun symptôme physique ne vienne suggérer une piste biologique. Il faut maintenant préciser les conditions dans lesquelles le texte de Michaux a été écrit. Michaux s'exerçait régulièrement à exprimer ce qu'il ressentait en direct pour être prêt le moment venu quand un tel état se présentait. Or c'était une époque intrigante de la psy. Avec des médecins, il a donc fait des séances de mescaline pour déclencher ces états limites. Comme je me reconnais dans cet extrait, je dirais que la mescaline influe fortement et transitoirement sur les ions alors que les métaux lourds influent faiblement et en continu. Les effets des ions sont donc en gradient, dont l'échelle de temps peut être longue mais elle peut être révélée par des signaux faibles. Comme la mescaline est métabolisée, elle se dissipe donc peu à peu, mais pas les Ml, leurs faibles effets demeurent et se gaufrent dans le marbre. La démarche de Michaux est vraiment loin de celle de Baudelaire et je ne me reconnais pas du tout dans les textes de Baudelaire (ni de Quincey) du style les fleurs du mal ou des paradis artificiels. Baudelaire était un existentiel angoissé qui souffrait que le gouvernement des hommes ne soit pas à l'image de la sérénité qu'il attendait. Attention, si je ne me reconnais pas chez Baudelaire, c'est pour ce qui concerne les effets des métaux lourds. Les fleurs du mal ne me parlent certes pas sur le plan des Ml, mais ils me parlent sur le sort d'un naufragé de la modernité d'où nait une certaine autonomie heureuse envers la modernité. D'ailleurs, dès que je me serai définitivement sorti des métaux lourds, je vais enfin pouvoir enfin apprécier Baudelaire avec toute la disponibilité libératrice qu'il faut pour se plonger dans le marasme des poètes maudits. Contrairement à Baudelaire, Michaux ne cherchait pas à rentrer dans un paradis artificiel mais plutôt à sortir d'un enfer réel par des démarches effectuées sous le contrôle de médecins.

Antonin Artaud était dans une recherche qui me semble similaire sur les moyens mais qui était d'un autre ordre. Michaux contemplait les effets de la mescaline, et Artaud espérait que la mescaline comblait le manque de signification au quotidien. Quand Artaud est parti au Mexique, il a fait une séance rituelle de Peyotl (qui contient également de la mescaline) avec les indiens. Or les indiens ont une ontologie qui plaque une signification au-delà de la "réalité occidentale" sur toute chose. Par exemple, un rocher sur lequel un groupe de personne va choisir pour faire un pic-nic est une pierre qui exerce nécessairement un "charme" sur ces personnes. Chez ces indiens, c'est la pierre qui attire ce groupe autant que c'est le groupe qui choisit la pierre. En occident, c'est à peu près la même chose avec le dernier iphone et les fashions victimes. C'est l'iphone qui choisit son pigeon (N'était-ce pas Baudelaire qui disait :" la modernité, ce fanal obscur ?). Je me demande si, Artaud, qui était fortement intoxiqué au métaux lourds et qui souffrait éventuellement d'un cerveau qui ne délivrait pas les significations spontanément attendues, ne cherchait pas à faire flamboyer la capacité de son cerveau à fournir de la signification " à l'indienne" qui lui manquaient et qui le faisait cruellement souffrir en occident. Si les significations ne parviennent pas, il est toujours soulageant d'y pallier par des significations culturelles. Il ne faut pas confondre un manque de signification et une absence de signification. Une absence de signification est un état du cerveau qui est neutre et qui n'est pas en attente qu'une signification soit livrée. Un manque de signification est un état du cerveau qui est en attente d'une signification qui ne veut pas venir. Par exemple, en dépit que je consultais longuement ma montre à aiguilles, je souffrais que mon cerveau ne me délivre pas l'heure qui était indiquée. Je m'attendais à ce que l'heure surgisse au cerveau mais rien ne venait. Cela devenait très agaçant à terme. Le remède à cela a été de vivre sans montre. C'est certes un remède en béquille, mais curieusement à cette époque, j'étais passionné de comprendre le secret du temps. J'ai fait de longues recherches jusqu'à ce que je tombe sur une définition qui me satisfasse et qui dissipe le besoin d'avoir une réponse. (Je crains un peu que je plaque ma vision des choses sur celle d'Artaud).

Michaux est un auteur qui s'est un peu appesanti sur la question de la médecine et notamment du rêve éveillé. Jusqu'ici, j'ai survolé les grands auteurs qui se contentaient de balayer les médecins généralistes d'un revers de la main par un pamphlet. C'est certes plaisant de citer des grands auteurs de la période classique qui s'amusent à glisser de nombreux épigrammes contre les médecins. À la décharge des médecins, l'époque classique était une période de transition de la médecine hippocratique vers la médecine moderne, il est donc normal que de la confusion persiste. Mais quand j'entends sur Arte qu'on pourrait traiter deux fois plus de cancers par le jeûne que par la médecine moderne, je crains que le dérapage de la médecine ne soit un peu longuet. Selon le Collège de France, il y a 300.000 nouveaux cancers déclarés par an en France, la médecine officielle en guérit 50% avec souvent des interventions chirurgicales. Selon Arte et France Culture, par le jeûne, ce serait 90% des cancers qui seraient traités. Ce serait 100.000 personnes de plus qui seraient sauvées par an (en outre des opérations chirurgicales - ablation d'un organe - et des traitements à vie seraient évités). Ça fait un million de personne victimes par décennie. Je ne doute pas que l'ordre des médecins se targue d'une prétendue bonne raison pour justifier que la situation ne peut être autrement. Mais je trouve que l'ordre est bien muet sur le sujet et je me demande pourquoi les malades n'ont pas été informés par la médecine de toutes les techniques qui marchent. Ce serait trop de bonté que l'ordre dédaigne s'exprimer sur les reportages d'Arte et de France culture. Le discours des médecins est certes très très très très technique, mais curieusement, il n'est jamais audible pour le commun des mortels. On dirait qu'ils cherchent à échapper à la contradiction sous prétexte que la technicité de leur science est réservée aux seuls membres d'un ordre dont la détermination à faire taire les médecins est si férocement affiché par des radiations à grande publicité. Avec l'ordre des médecins, on se croirait à la bonne vieille époque du parti unique et du goulag. Mais, cela n'est pas une nouveauté car Michaux se plaignait déjà que la médecine de son époque était transcendée par la tentation d'empêcher de parler. De son temps, il se plaignait que la psychanalyse se soit retranchée dans une guerre des sectes. Selon Michaux : "le rêve était gardé par des techniciens qui ne toléraient plus l'innocence qui lui allait si bien, ni le naturel que l'on se saurait d'ailleurs retrouver".


Sophocle

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Date d'inscription : 25/07/2021

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