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La peinture au plomb, histoire d’un poison

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La peinture au plomb, histoire d’un poison Empty La peinture au plomb, histoire d’un poison

Message par Sophocle Mar 27 Juil - 14:17

Suite à l'incendie de Notre-Dame, Jean-Noël Jeanneney a proposé le sujet de l'intoxication au plomb au cours de l'une de ses émissions.
Jean-Noël Jeanneney est un historien, homme politique et producteur de l'émission "Concordance des temps" sur France Culture depuis environ vingt ans.
"Cette émission offre sur l'actualité l'éclairage des précédents historiques, rappelle des épisodes et des mutations qui trouvent, par les temps qui courent, des résonances inattendues" (France Culture).
L'invitée de cet épisode-ci est l'auteure du livre : "Blanc de plomb. Histoire d’un poison légal" et elle a récemment publié une tribune sur les effets à retardement du plomb sur un grand quotidien national : Autour de Notre-Dame, un silence de plomb.



Concordance des temps a écrit:[size=85]Page de l'émission : La peinture au plomb, histoire d’un poison
Invitée : Judith Rainhorn,
    Professeure à l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre du Centre d'histoire sociale des mondes contemporains, vient de consacrer un livre important à ce sujet trop peu connu et cependant riche d'enseignements et lourd d'inquiétudes toujours prégnantes. Elle est donc mon invitée.
    Libé.pdf
Présentation sur la page de l'émission :
    De l'amiante aux pesticides, la liste est longue des substances dangereuses qui peuplent notre monde. Chacun le sait et pourtant y consent. A travers l'histoire du plomb, Judith Rainhorn s'interroge sur la fabrication d'un poison légal.
    Une confrontation primordiale s'inscrit au cœur de notre siècle entre l'écologie et la puissance du système capitaliste. L'un des aspects les plus impressionnants de ce tête-à-tête concerne l'opposition entre les exigences de la santé publique et celles des diverses industries qui la concernent, de près ou de loin.

    On nous en propose des exemples quasiment chaque semaine, à hauteur de la planète entière. Telle la condamnation, ces jours-ci, en Californie, de Bayer-Monsanto à des milliards de dollars d'indemnités pour la diffusion à des particuliers de l'herbicide cancérigène Round-up, à base de glyphosate. La question de l’amiante s’impose au même chapitre. Mais on se tromperait à croire qu'il s'agisse seulement des fruits vénéneux de notre modernité.

    Je vous propose, ce matin, l'histoire d'un précédent, l'histoire de la peinture au plomb. Ce poison était ravageur pour les ouvriers, dont le corps en était marqué tragiquement, et pourtant son usage a accompagné tout au long les révolutions industrielles. Le monde scientifique en a repéré tôt le caractère maléfique, mais sans qu'une loi de prohibition ait pu, pendant très longtemps, triompher de l'intérêt des entreprises. Celles-ci, pour servir leurs profits, imposèrent l'usage de la céruse, appelée aussi "blanc de plomb", jusqu'à la Grande guerre au moins, en le défendant bec et ongles contre tous les efforts contraires des publicistes et des législateurs que la médecine avait alertés. Clemenceau, qui fut l'un de ces bons combattants au cours des années 1900, écrivit dans un article, pour résumer le propos : " Il s'agit d'empêcher des hommes de tuer des hommes, tout simplement".
[attachment=0]ConcordanceDesTemps.pdf[/attachment]
[/size]

Notes:
    Saturnisme = intoxication du plomb.
    Les canalisation (en plomb) atteintes par l'acidité intoxiquent l'eau.
    Opposition de longue durée des industries et de la santé.
    Maladie professionnelle, fondeurs, peintres, batteries, ...
    Élimination très lente, sous-produits toxiques qui tuent la cellule.
    Intoxication chronique inaperçue, puis un incident aigüe - coliques.
    Les franciliens sous les fumées de Notre-Dame.
    Invibilisation durable de l'intoxication.
    Le square Viviani, à 50m de Notre-Dame, non fermé.
    Pline l'ancien : recette cosmétique du plomb, céruse, blanchir la peau, -IVè s.
    Pas de danger recensé à la renaissance.
    Un usage important dans la peinture d'art.
    Des peintres atteints de troubles, le plomb suspecté, Le Caravage, van Gogh.
    Émergence de la préoccupation au XVIIè, sur les mineurs de plomb, et sur les artisans du plomb (à partir de l'industrialisation).
    L'industrialisation des artisanats sous l'empire.
    Procédé de fabrication incité par les pouvoir publics.
    Brevet français face à celui de la Hollande.
    Occultation des risques par patriotisme.
    Collusion des pouvoirs publics.
    Des savoirs médicaux en miette.
    Les hygiénistes d'époque en faveurs de l'industrie.
    Les bateaux de la marine peints au plomb, morbidité des équipages.
    Des médecins de la Marine font un combat de vie contre le plomb.
    Médecins : Louis Tancrède des Planches, Amédée Lefebvre
    Diversité des symptômes identifiés au saturnisme.
    Symptômes récurrents: paralysies des muscles extenseurs
    Difficulté d'identification, errance, tous les symptômes ne s'expriment pas nécessairement.
    Variabilité inter-induviduelles. Diagnostique difficile.
    Témoignage récent d'un ouvrier (date ?) : la sécurité sociale ne reconnait pas la maladie, mais des symptômes sont reconnus : arthrose, douleurs,...
    2 témoignage (2001) : les ouvriers de recyclage de batteries ignorent qu'il sont plombés. Les ouvriers meurent jeune. les alentours du village plombé sur le long terme.
    Accès au soin méconnus. Législation méconnu de 1919 sur les maladies professionnelles, le saturnisme doit être réparé par l'employeur.
    Loi de 1909, dix ans de mobilisation par les cérusiers, la santé ne préoccupait pas encore les syndicats.
    Fabrication du silence de l'opacité par les industriels, 1850-1899, les dangers de la césure minorés, le doute instillé sur l'innocuité du blanc de zinc, substitut.
    (Idem sur le glyphosate, amiante, concordance des temps... )
    1849 : prescription par les pouvoirs publics du blanc de zinc, mais pas de proscription de la céruse.
    1850-1899 : inégalité de l'état, les ministères (marine, travaux publics) promeuvent la peinture à la céruse.
    zig-zags de l'état.
    1881 : le plomb est partout, tissus, chaussures, murs, soudures conserves, meubles, vaisselle, les membres de l'académie de médecine poussent l'académie à ne pas affoler la population : opacité, confinement des savoirs publics sur les risques toxiques.
    1992 : interdiction des peintures au plomb en UE.
    L'usage de la peinture au plomb a perduré en dépit de la loi de 1909.
    Ce sont les nouveautés techniques qui ont mis en fin à la peinture au plomb, et non la politique.
    Bombe à retardement de la peinture au plomb.
    Épidémie de saturnisme à la fin du XXè chez les enfants.
    L'histoire n'est pas suffisante pour tirer des leçons.
    La toxicité connue au moment de la fabrication de la peinture fabrique un consentement collectif.
    Différent de l'amiante, glyphosate, où la toxicité n'était pas connue, opacité par les acteurs.





Résumé
    Les maladies professionnelles dues à une intoxication chronique des aux métaux-lourds se faufilent dans une série d'interstices.
  • Un interstice historique
    Contrairement aux produits qui se révèlent dangereux a postériori de leur mise sur le marché, le plomb est toléré car sa toxicité est connue depuis l'antiquité.
  • Un interstice politique
    Les industries promues par l'État souffrent d'une absence de débat sur les effets pervers.
    Les revirements législatifs ne sont pas suivi d'exécution.
  • Un interstice médical
    La médecine n'est techniquement pas en mesure de faire un diagnostique.
    La parole des médecins ne s'impose pas.
    La sécurité sociale renonce donc à reconnaître la cause première.
  • Un interstice commercial
    La consolidation de leur activité commerciale par des employés en bonne santé passe au-dessus de la capacité d'imagination des employeurs.
  • Un interstice syndical
    Les syndicats ont établi des priorités par rapport aux urgences de l'époque.
  • Un interstice visuel
    Le poison ne se voit pas ni dans l'espace, ni dans le temps.
    Le symptôme principal est une lente accélération de la dégénérescence.
    La négligence par le doute est donc profondément persistante.
    En dépit des savoirs médicaux sur la peinture au plomb, les intoxications renaissent de siècles en siècles.


Commentaires
  • Un interstice civil.
    Les maladies civiles sont encore moins reconnues que les maladies professionnelles.
    Si de telles difficultés jalonnent la sphère professionnel, la résolution de l'intoxication de la sphère civile demeurera encore plus problématique.
    Cela est illustré lors du déni de précautions du nuage de Tchernobyl pour ne pas reconnaître la présence d'un éventuel risque.
  • Un interstice scientifique
    On sait envoyer des hommes sur la lune, mais on ne sait toujours pas faire un diagnostique minéral d'une personne.
    Dans notre prétendue société à la pointe, cette lacune est vraiment étonnante.
    De plus, il n'existe pas de savoirs scientifiques publics sur le recyclage des minéraux du corps.
    La biologie est certes enseignée à l'école, mais la naturopathie n'y est pas enseignée.
    Or, au même titre que la langue et les mathématiques, les pratiques pour conforter la bonne santé devraient être enseignées à l'école.
    L'autonomie par l'éducation n'est-elle pas le fondement du pacte social ?
    Il est certes normal que chaque patient ait le contrôle de sa guérison mais il est anormal qu'il ne soit pas informé des techniques de guérison par soi-même.
    En cas d'intoxication, des réflexes aident à la résolution du problème.
    Je vais donc faire un plan de cours dans un prochain post.





Annexe : autre émission de radio sur l'intoxication au mercure

  • LSD, La Série documentaire a écrit:[size=85]Page de l''émission : Les pollutions invisibles : les mercuriens(1/4)
    Amalgames dentaires et intoxication aux mercure : Inès Léraud a mené l'enquête et tendu le micro à ces "malades de l'amalgame" que jamais personne n'écoute.
    L'enquête a commencé il y a plusieurs années quand, petit à petit, ma mère s'est transformée. Des troubles de la mémoire, de l'élocution, une grande fatigue se sont mis en place si doucement, que nous ne les avons d'abord pas remarqué ou que nous avons simplement pensé qu'elle vieillissait. Elle est ensuite devenue allergique aux odeurs artificielles et à de nombreux aliments, pour finir par ne plus en manger que quinze. Mais aucun médecin n'est parvenu à comprendre les causes de ces différents symptômes qui s'amplifiaient. Pensant qu'elle faisait une dépression, ils lui ont conseillé de voir un psychologue.
    C'est quelques années plus tard qu'elle est tombée par hasard sur un article intitulé "Intoxication aux métaux lourds". Une personne y décrivait des désordres tant physiques que psychologiques qui ressemblaient aux siens et expliquait avoir été intoxiquée par le mercure de ses plombages dentaires.
    Ces petits morceaux gris que beaucoup d'entre nous portons en bouche sont en effet constitués à cinquante pour cent d'un des toxiques les plus puissants du monde : le mercure. D'infimes quantités de ce poison se libèrent de l'amalgame dentaire et selon certains scientifiques, se stockent dans l'organisme et dans le cerveau, détruisant à petit feu notre santé.
    Pour des raisons médicales liées au mercure, plusieurs pays dans le monde, dont le Japon, la Russie, l'Autriche et l'Allemagne, ont fortement restreint le recours aux amalgames dentaires pour soigner les caries. La sécurité sociale suédoise ne les rembourse plus depuis 1999 et, au 1er janvier dernier, la Norvège les a complètement interdits.
    En France, le thermomètre à mercure et le mercurochrome ont été supprimés des marchés mais l'amalgame gris, réputé pour son faible coût, sa stabilité dans le temps, et sa facilité à être posé, est encore couramment utilisé par les dentistes.
    Quant aux porteurs d'amalgames qui se plaignent d'intoxication, les autorités sanitaires françaises les ont classés : cas psychotiques, psychiatriques, développant des symptômes plus par peur du mercure que par réelle intoxication.
    Nous écouterons ces "malades de l'amalgame" que jamais personne n'écoute. Il sera affaire d'intime conviction, de contestation des certitudes, et peut-être... de lancement d'alerte.[/size]

Sophocle

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Date d'inscription : 25/07/2021

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