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Essai d'Antonin Artaud sur Vincent Van Gogh

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Essai d'Antonin Artaud sur Vincent Van Gogh Empty Essai d'Antonin Artaud sur Vincent Van Gogh

Message par Sophocle Mar 27 Juil - 13:27

Sophocle a écrit:
Ce post et les posts suivants sont un hommage aux intoxiqués qui sont tombés au combat.

Antonin Artaud a écrit un essai sur parcours de Vincent Van Gogh, peinture et suicide, "Van Gogh, le suicidé de la société".
Dans cet essai, un intoxiqué génial parle d'un autre intoxiqué génial.
Cet essai éclaire sur la situation de van Gogh mieux que le rapport d'un collège de psy.
Évidement, Artaud parle aussi et surtout de lui-même au travers de van Gogh.



"Le champ de blé aux corbeaux".
Tableau évoqué dans l'essai d'Artaud.
Dernier tableau peint par Van Gogh.
Essai d'Antonin Artaud sur Vincent Van Gogh File

Commentaire perso du tableau : Ce tableau est sombre. Son paysage est sombre. Le ciel et les champs sont comme une mer démontée. Le noir du ciel sont des nuées de corbeaux. Le touché du pinceau est également tourmenté. Toutes les échelles, du grain au paysage, du petit à l'infini, de l'intériorité à la société, sont en impasse. Il semble que Van Gogh ait peint cette toile après la décision de se suicider.

Avec la progression de l'intoxication, le risque est de perdre la conscience.
L'intoxication progresse, elle présage d'un déroulement à venir de plus en plus dramatique.
Van Gogh est le premier conscient de cela.
Pour quelqu'un de digne, la perte définitive de conscience est quelque-chose à éviter absolument.
On peut certes compter sur la société pour intoxiquer.
Mais on ne peut pas compter sur la société pour libérer de l'intoxication ni par le remède ni par la mort.
Sans remède, seul le suicide peut prévenir de la perte définitive de conscience.
Le paysage et le grain semblent exprimer des tourments auquel l'auteur ne parvient pas à échapper.
Sans autre solution, le suicide est la seule façon de mettre fin au calvaire.
Auparavant, Van Gogh s'était coupé déjà l'oreille parce qu'il entendait des hallucinations.
C'est comme quelqu'un qui se jette par la fenêtre pour échapper à un immeuble en feu.
Dans de telles circonstances, le fait de se jeter par la fenêtre n'est pas un acte de folie en dépit des conséquences funestes.
En se coupant l'oreille, Van Gogh voulait peut-être faire cesser ces hallucinations auditives qui l'agaçaient indéfiniment.
Cette auto-mutilation est une réponse certes naïve et désespérée mais elle est consciente et lucide.
Comme n'importe-qui, Van Gogh voulait guérir.
Si on lui avait donné la bonne méthode, il l'aurait essayé au lieu de se couper l'oreille.
En dépit d'un encadrement médical, le fait de se couper l'oreille montre crument (et déjà) l'impuissance de la médecine de l'époque.

Je rappelle qu'Artaud était un intoxiqué avéré aux ml, et que Van Gogh est un candidat posthume à une intoxication.
Avec la progression des ml, la représentation du monde est Shakespearienne, c'est-à-dire qu'elle s'effondre peu à peu.
La projection lucide dans le futur est sombre.
De plus, la prise en charge par la médecine est inappropriée.
Elle contribue à la dégradation de la situation.
Van Gogh va donc tenter d'échapper à cette prise en charge pour se préserver.
L'éloquence avec laquelle il s'exprime pour expliquer aux personnes, qui veulent le prendre en charge, de le laisser tranquille démontre la supériorité de Van Gogh.
Je trouve que cette correspondance est un très très beau passage de littérature (On verra cela dans un post à venir  sur les correspondances de Van Gogh).
Il faut également ajouter que la prise en charge aggrave l'intoxication de par son déni.
Devant l'impuissance des médecins, la question du suicide se pose alors pour prévenir un éventuel futur état végétatif.
Il est donc intéressant de lire ces auteurs sur cette question au regard de leur état et du contexte socio-médical qui prend en étaux.
La prise en charge par la médecine condamne donc l'intoxiqué alors qu'il aurait pu se guérir avec la naturopathie.
Nous sommes dans une curieuse médecine qui empêche activement la résolution.
La situation d'un intoxiqué est totalement réversible par la naturopathie.
Depuis le moyen-âge, l'université de médecine française affiche ostentatoirement qu'elle organise une négligence de la naturopathie.
Ces grands auteurs ont donc été victimes de médecins et d'asiles qui ignorent la dimension biologique et chronique du corps.

Cet essai évoque longuement le climat clinique et social dans lequel vivait Van Gogh.
Mais quelques parallèles entre Van Gogh et Artaud y sont explicites.
C'est un rappel du théâtre de la cruauté, Artaud voit en Van Gogh un frère et un compagnon d'infortune.

Artaud a écrit:Le Docteur Gachet ne disait pas à Van Gogh qu’il était là pour redresser sa peinture (comme je me suis entendu dire par le Docteur Gaston Ferdière, médecin-chef de l’asile de Rodez, qu’il était là pour redresser ma poésie), mais il l’envoyait peindre sur le motif, s’enterrer dans un paysage pour échapper au mal de penser. Seulement, dès que Van Gogh avait tourné la tête, le Docteur Gachet lui fermait le commutateur de la pensée.
Artaud a écrit:J’ai passé neuf ans moi-même dans un asile d’aliénés et je n’ai jamais eu l’obsession du suicide, mais je sais que chaque conversation avec un psychiatre, le matin, à l’heure de la visite, me donnait l’envie de me pendre, sentant que je ne pourrai pas l’égorger.
Artaud a écrit:Un fou, Van Gogh ? Que celui qui a su un jour regarder une face humaine regarde le portrait de Van Gogh par lui-même, je pense à celui avec un chapeau mou. Peinte par Van Gogh extra-lucide, cette figure de boucher roux, qui nous inspecte et nous épie, qui nous scrute d’un œil torve aussi. Je ne connais pas un seul psychiatre qui saurait scruter un visage d’homme avec une force aussi écrasante et en disséquer comme au tranchoir l’irréfragable psychologie. L’œil de Van Gogh est d’un grand génie, mais à la façon dont je le vois me disséquer moi-même du fond de la toile où il a surgi, ce n’est plus le génie d’un peintre que je sens en ce moment vivre en lui, mais celui d’un certain philosophe par moi jamais rencontré dans la vie.
Essai d'Antonin Artaud sur Vincent Van Gogh File
Commentaire perso de ses portraits : dans son touché du pinceau, il y a vraiment quelque chose des motifs de Turing.
Parfois, j'ai l'impression que les vapeurs représentent les perturbations de la pensées par les ml.
Cad que j'ai vraiment l'impression que la cognition infra-consciente (sub-conscience) fait la dense du ventre en dépit que je demande comment est-ce que l'assemblage de ces processus infra-conscients parviennent quand-même à donner une pensée ultra-lucide pas trop déconnante. Paradoxes et mystères. :??:
Je me demande si la conscience construite avant l'intoxication demeure préservée en dépit que les processus cognitifs des sens soient perturbés par les ml.

Selon Artaud, le portrait de Van Gogh est un tableau qui montre un Van Gogh en train de décortiquer la société.
Aucun psychiatre ne saurait faire un portrait aussi parlant que Van Gogh et pourtant les psy prenaient Van Gogh pour fou.
Dans Cymbeline de Shakespeare, Yakimo dit qu'il ne manque que le souffle à une œuvre d'art (Shakespeare était fixé sur la poésie du mot soufflé).
Or, selon Artaud, les portraits de Van Gogh sont à couper le souffle.
C'est-à-dire que, avec Van Gogh, ce n'est pas le spectateur qui contemple un tableau, mais c'est le portrait de Van Gogh qui scrute le spectateur.
La peinture étudie le comportement d'un individu en société comme un ornithologue étudie le comportement d'un oiseau.
Mais le monde en cage a contribué à ce que le cœur de Van Gogh ne supporte plus le monde.  
Par ce portrait, ce n'est pas son visage que voulait montrer Van Gogh, mais c'est son analyse globale.
Le touché pictural est une vapeur qui recèle ce qui il y a voir.
Van Gogh nous fait comprendre que nous n'avons jamais regardé un arbre, un visage, un portrait, une personne, une scène de vie en société.
Van Gogh peint ce qu'on ne voit pas ou ce que l'on ne voit plus par le façonnage de la société.
Van Gogh peint donc une société qui nie le lien radical au vrai.

Le terrain d'intoxication est évidement le mobile dominant du suicide.
Ce serait l'annonce de la naissance de l'enfant de Théo qui aurait déclenché la décision.
Van Gogh se serait considéré comme une bouche en trop à nourrir.
La surveillance est un lest, nécessaire mais qu'il faut débrayer de temps à autre.
Son suicide est peut-être la conséquence d'une situation sans cesse réduite jusqu'à devenir définitivement en impasse.
Son intoxication lui pèse trop, intérieurement (symptômes) et extérieurement (sociabilité).

Artaud prend soin de préciser qu'il n'était pas lui-même dans l'obsession du suicide, sauf pendant les discussions avec le psy. Laughing
C'est-à-dire que c'est la société qui pousse au suicide par l'intermédiaire du psy.
Le psy a négligé un soin du patient en un soin de la société et de ses limites.
Le psy agace les gens souffrants et qui refusent les mensonges.
Quand on est victime de mensonges, on est le premier à faire tomber les discours confus.
Cela permet de gagner du temps de façon à peut-être guérir.
Psy et artiste ne font pas bon ménage.
Selon Artaud, le psy ferme la cage et l'artiste ouvre la cage.




      [attachment=2]artaud_vincent_van_gogh_le_suicide_de_la_societe.pdf[/attachment]





Sophocle

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Date d'inscription : 25/07/2021

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