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LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE

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LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Empty LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE

Message par Sophocle Mar 27 Juil - 19:10

👏 👏 Le Collège de France donne, en ce moment, une série de conférences sur les épidémies silencieuses que le monde médical nie. LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Smiley223

Sur la [url=https://www.college-de-france.fr/site/didier-fassin/p50899865720419265_content.htm]page[/url] de présentation, le CdF a écrit:
    "Pour saisir cette expérience, le cours propose un détour en partant d’une scène ordinaire et méconnue pour, au fil des leçons, en décliner les différents enjeux à travers une série d’études de cas conduites sur trois continents. La vérité du chiffre invite à réfléchir sur la manière dont le travail de quantification représente les faits sociaux et sanitaires. Les frontières épistémiques interrogent la confrontation de conceptions profanes et savantes de la maladie adossées à des légitimités concurrentes. Les thèses conspirationnistes révèlent des réactions de défiance à l’égard des savoirs autorisés et des pouvoirs officiels. Les crises éthiques dévoilent des mécanismes de violation des droits et de détournement des communs au bénéfice d’intérêts privés. Quant aux enquêtes portant sur les exils précaires et les épreuves carcérales, elles permettent d’appréhender, à travers deux catégories, les migrants et les prisonniers, la généalogie et la sociologie de l’administration des populations vulnérables.

    Chacun de ces enjeux jette un éclairage singulier sur la pandémie de covid et permet de l’appréhender autrement. Au terme de ces excursions anthropologiques, la santé publique peut apparaître simultanément comme un miroir tendu à la société et un reflet que cette dernière lui renvoie."


Cette série de conférences amène à la lumière publique les problèmes dont souffrent les intoxiqués aux métaux-lourds.
Les contractions de la Santé publique sont posées avec une grande précision et abondance d'exemples et de détails.
Les épidémies silencieuses sont dévoilées unes à unes :
  • Saturnisme
  • Hyperthermies lors de canicules
  • Syndrome de la guerre du Golf
  • Lyme
  • Fatigue Chronique
  • Tout y passe....

La résistance des experts est décortiquée en détail, faiblesses de la science, refus factuel des preuves, la détermination des patients...
Cette série de conférence est une épidémie silencieuse de scandales... :p

C'est surtout à la troisième conférence que le problème est le mieux exposé : les intoxiqués peuvent se reconnaitre dans les mésaventures des soldats de la guerre du golf :
intoxications multiples (vaccins au brome, uranium dans les bombes, gaz sarin dans les entrepôts explosés irakiens, déni du système ...
LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Icon2 FRONTIÈRES ÉPISTÉMIQUES
Cette série de conférence pose vraiment les problèmes inquiétants de santé publique avec une épatante justesse.

Au moment où j'écris ces lignes, seules 3 ont eu lieues, mais les suivantes promettent...


PETIT RÉSUMÉ DE CHAQUE CONFÉRENCE :

  • Naissance de la santé publique ; CDF ; mes extraits
      A partir des années 90, d'une poignée d'intoxications graves au plomb signalées à l'hôpital,
      puis, suite à une projection par échantillons dans la population,
      la prévalence des enfants +/- intoxiqués a été estimée à 85.000 environ en France.
      La France a donc déployé une politique de santé publique :
      réhabilitation des logements avec peinture au plomb,
      repérage de logements où habitent les enfants en vue de relogement, résultats scolaires,
      recherche active des cas possibles par le comportement à l'école, ...

      TRANSCRIPTION DE L'EXTRAIT :
        "Tous les examens complémentaires y compris la ponction lombaire et la recherche de toxics s'avèrent normaux. Mais le scanner montre un oedème cérébral diffus pour lequel un traitement antiviral est entrepris dans l'hypothèse d'une encéphalite herpétique. L'enfant, dont l'état ne s'améliore pas, est transféré en réanimation ; où pendant un mois, les médecins ne parviennent pas à établir le diagnostic de ces troubles de conscience. Finalement, presque par hasard, sur une radiographie de l'abdomen, on découvre des micro-opacités dans le rectum qui conduisent à évoquer une ingestion de plomb. L'interrogatoire des parents révèle alors que l'enfant absorbe des écailles de peinture d'une fenêtre de l'appartement où vit sa famille. Le dosage de la plombémie montre alors un taux de 3720 microgrammes par litre, soit plus de 10 fois la limite supérieure qui était alors tolérée. En 1999, un rapport de 480 pages, intitulé : « plomb dans l'environnement quels risques pour la santé », est publié par l'inserm. Résultats d'une « expertise collective », ce sont les termes, il a réuni 12 spécialistes, d'épidémiologie, de biostatistiques, d'économie, de toxicologie, de neuro-pharmacologie, de biochimie, de génétique, de pédiatrie, de médecine du travail, et de santé publique. Les auteurs s'intéressent notamment aux effets du plomb sur les fonctions cognitives de l'enfant discutant près d'une quarantaine d' enquête du monde entier qui met presque toutes en évidence une corrélation statistique négative, entre d'une part la présence dans le sang de plomb à des taux faibles, et d'autre part les résultats des tests psychomoteurs les apprentissages scolaires et les comportements en classe. Cette corrélation subsiste lorsqu'on pratique des ajustements bien sûr sur le milieu socio-économique. Par ailleurs une enquête sur un échantillon de 3.444 enfants âgés de 1 à 6 ans, extrapolés à la population entière grâce aux données du recensement, permet d'estimer qu'en France 85.500 enfants de cette catégorie d'âge présentent une imprégnation saturnine réputée toxiques. Quant à l'origine de la contamination, je cite, la peinture est considérée comme la cause principale du saturnisme infantile ; l'intoxication provenant en grande partie de l’ingestion d’écailles et de poussières toxiques." [size=85][attachment=2]Plomb dans l'environnement quels risques pour la sante.pdf[/attachment][/size]

  • Vérité du chiffre, CdF
      Présentation par l'auteur :
        La vérité du chiffre invite à réfléchir sur la manière dont le travail de quantification représente les faits sociaux et sanitaires.

      Exemple des fortes contradictions de chiffres au moment de la canicule de 2013.
      Même histoire que le saturnisme :
      Quelques cas apparaissent certes à l'hôpital, mais l'évaluation du nombre de décès va passer par des hauts et des bas jusqu'à se stabiliser tardivement.
      Les chiffres fluctuent et la confusion règne.
      Il en ressort que les troubles des chiffres atteints de nombreuses pathologies à croire que c'est le système qui est profondément malade.
      La santé des population est donc victime du Street Light Effect


  • FRONTIÈRES ÉPISTÉMIQUES ; CDF ; Mes extraits : 1,2,4 et 3
      POUR LES MALADES NON RECONNUS, CETTE CONFERENCE EST ABSOLUMENT A VOIR.
      Syndrome (non reconnu) de la guerre du Golf.
      40% des soldats sont revenus avec des symptômes persistants, fatigues, maux de tête, sommeil ....
      Bien que tout accuse une intoxication générale des soldats, leurs symptômes et les causes sont niées par l'armée et par les médecins.
      De plus, l'uranium, abondamment utilisé dans les bombardement a été présenté comme non toxique par l'armée...
      Même tableau pour Lyme,
      J'y reconnais toute la conflictualité sur les intoxications aux métaux-lourds.

      L'extrait 3 est vraiment à lire ...

      TRANSCRIPTION DE L'EXTRAIT :

        (...)à partir de 00:16:06 - EXTRAIT 1
          "Le 17 janvier 1991, une coalition de 35 pays conduits par les États-Unis lancent l'opération militaire "Tempête du désert" contre l'Irak, qui quelques mois auparavant a envahi et annexé le Koweït. Un tapis de bombes est déversé sur les troupes irakiennes, n'épargnant pas non plus les populations civiles. Le Pentagone estime que, durant cette guerre éclair de six semaines, approximativement 100.000 irakiens ont été tués et 300.000 blessés. Tandis que, parmi les 697 000 soldats des États-Unis, on comptabilise, cette fois avec une très grande précision, 148 morts et 458 blessés, soit environ 700 fois moins. Le prix payé par l'armée états-unienne ne s'arrête toutefois pas là, dans les mois qui suivent le retour des militaires au pays, un nombre croissant d'entre eux se plaignent de symptômes, que les médecins ne parviennent pas à rattacher à une pathologie connue : fatigue, insomnie, faiblesse musculaire, douleurs articulaires, éruptions cutanées, dérèglements intestinaux, maux de tête, problèmes de mémoire, difficultés de concentration, troubles de l'humeur. La politisation et la médiatisation aidant, le tableau clinique est baptisé : "Syndrome de la Guerre du Golfe". Il fait l'objet de nombreuses études épidémiologiques qui donnent lieu à la création de commissions d'enquêtes parlementaires et nourrit la presse de témoignages de vétérans racontant leurs souffrances. Les résultats de ces diverses investigations s'avèrent toutefois décevants. Aucun examen biologique ou radiologique ne permet de révéler d'anomalies significatives et reproductibles parmi les militaires revenus du front qui présentent ces désordres. Dans une certaine mesure, ces constats, confirmés à quelques variantes près dans le suivi de plusieurs cohortes de dizaines de milliers de participants, pourraient sembler rassurant puisque les investigations médicales et tests statistiques n'objectivent pas de pathologies connues. Mais à l'inverse, leur absence de conclusion accroît la confusion et le malaise ; car de quoi souffrent ces militaires ? Faut-il parler de "Golfe War Syndrom" comme le font les médias, ce qui suppose une association clairement identifiés de symptômes, syndrome c'est un ensemble de symptômes, ou bien de "Golfe War Illness" comme le font les médecins pour signifier qu'il s'agit d'une maladie perçue par les personnes et non d'une maladie au sens de "Disease", reconnue par les experts, car l'anglais fait la différence de deux sens du mot maladie : Illness et Diseases. Du côté des soldats présentant ces tableaux aussi atypiques qu'invalidants, on tend à suspecter le gouvernement et les services de santé de leur cacher la vérité des armes et des produits utilisés pendant la guerre. Du côté des médecins, on demeure perplexe sur la réalité même de la pathologie, dont beaucoup tendent à penser qu'elle reflète les conséquences du stress plutôt qu'un vrai désordre qu'ils pourraient considérer comme organique, autrement dit inscrit dans le corps. 

        (...) à partir de 00:28:06 - EXTRAIT 2
          Dans le cas des vétérans de la Guerre du Golfe, ces mobilisations persévérantes et ses alliances tactiques ont finalement conduit, après plusieurs décennies, à une reconnaissance des preuves scientifiques ayant conduit à des décisions politiques. Un élément déterminant a été l'établissement d'anomalies grâce à la sophistication des techniques de neuro-imagerie et au développement de modèles animaux d'exposition aux toxiques. On a ainsi constaté, parmi les militaires présents près du site de l'explosion d'un dépôt de munitions irakien ayant libéré du gaz sarin, une réduction de la substance grise et de la substance blanche de leur cerveau, ainsi qu'une augmentation de la fréquence des cancers cérébraux ; ce dernier fait étant également observé chez ceux exposés aux fumées des puits de pétrole en feu. Par ailleurs, on a observé que les soldats, affectés par les symptômes habituels du Syndrome de la Guerre du Golfe, présentent des modifications de leur taux sanguins de cortisone, des anomalies de l'électro-encéphalogramme, et une atrophie de l'hippocampe, qui est une structure du cerveau qui intervient dans l'activité de la mémoire. Quant à l'expérimentation animale, elle a confirmé l'existence d'effets nocifs, non seulement sur le cerveau, mais aussi sur le système cardiovasculaire et sur le fonctionnement mitochondrial des animaux. Finalement, en 2016, le comité consultatif de recherche sur les troubles des vétérans de la Guerre du Golfe, créé par le congrès des États-Unis et composé de chercheurs et d'anciens combattants, pouvait conclure une revue de la littérature scientifique en ces termes : "les symptômes présentés par les personnes souffrant du Syndrome de la Guerre du Golfe sont cohérents avec ceux décrits dans les encéphalopathies consécutives à des accidents impliquant des toxiques chimiques et sont associés un large éventail d'altérations objectivement mesurées". Longtemps utilisé pour discréditer l'expression subjective des troubles, la caractérisation objective du syndrome, tant contesté, est donc devenu ce qui désormais l'atteste ; retournement qui ne fait cependant que confirmer la prééminence de l'objectivité des experts par rapport à la subjectivité des malades. Devant cette convergence de preuves, l'administration des vétérans a dû reconnaître l'existence de ce qu'elle continue, toutefois, à désigner comme "maladie présumée liée au déploiement des militaires dans la région dite Asie du sud-ouest" et notamment, ce qu'avec des guillemets, elle qualifie de "maladies médicalement inexpliquée connue dans le langage populaire sous le nom de Syndrome de la Guerre du Golfe". Selon les statistiques officielles, 44% des près de 700.000 militaires déployés dans ce cadre, souffrent de cette infection ; et d'après la nouvelle réglementation, ses anciens combattants ont droit, sous certaines conditions, à une pension d'invalidité, à des formations professionnelles et à des soins médicaux. L'histoire du Syndrome de la Guerre du Golfe est exemplaire en ce qu'elle présente nombre de traits communs avec d'autres affections située sur les frontières épistémiques de la Santé publique. C'est le cas du syndrome de fatigue chronique, de l'encéphalomyélite myalgique, de la fibromyalgie, de l'hypersensibilité chimique multiple. Les contours de ces affections demeurent floues et leurs causes inconnues. Mais, deux d'entre eux sont suffisamment semblables et importants pour avoir été, à partir du début des années 2000, réunis sous un même sigle : MECFS, en anglais, pour "Myalgic Encéphalomyélitis Chronique Fatigue Syndrom".

        (...) à 00:45:30 - EXTRAIT 3 LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Smiley223 LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Smiley223 LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Smiley223
          Il existe donc un ensemble de tableaux cliniques situés sur les frontières épistémiques de la santé publique. Leurs symptômes sont dominés par l'invalidité causée par une fatigue inextinguible : des douleurs diffuses, des troubles cognitifs. Leur cause est mal connue ou très disputée, et leur traitement ne peut (pas) par conséquent être étiologique. Les personnes affectées se comptent par centaines de milliers, voir par millions. Ces frontières, aux confins de l'épistémè médicale, sont le lieu de la confrontation de deux types de légitimités incommensurables : légitimité de la souffrance d'un côté, légitimité du savoir de l'autre. La légitimité des médecins est assurément plus grande que celle des malades, et la souffrance ne pèsent guère regard du savoir. Du moins cela a-t-il été le cas jusqu'à récemment. Il semble, en effet, que l'incrédulité, l'indifférence ou l'ironie des experts, qui faute de pouvoir nommer un diagnostic rejette la réalité la maladie ou lui cherche des mécanismes psychologiques voir des logiques culturelles, soient aujourd'hui remises en cause par deux logiques distinctes. La première procède d'une extension des savoirs qui conduit à valider les troubles ressentis, c'est le cas du syndrome de la Guerre du Golfe dont les résultats de la neuro-imagerie et l'expérimentation animale paraissent confirmer l'origine toxique. La seconde procède d'une reconnaissance de l'expérience des malades même lorsqu'elle n'est pas corroborée par des preuves médicales. C'est le cas du syndrome de fatigue chronique pour lequel la persévérance des patients et l'intérêt des médias semblent avoir eu raison de la réticence des experts. Dans les deux cas, l'histoire confirme ainsi l'analyse de Canguilhem lorsqu'il affirme que, ce n'est pas la méthode scientifique, mais la relation à l'individu malades qui justifie la qualification d'une pathologie. Autrement dit, qu'en matière de maladies, l'expérience subjective doit prévaloir sur la connaissance objective. S'agissant des frontières épistémiques que j'ai décrites, la communauté des experts y a longtemps dominé la communauté des patients. Mais la relation est peut-être en train de s'inverser, au moins au niveau institutionnel avec l'entrée officielle, non sans hésitation ni ambiguïté, de ses divers syndrome dans la nosographie.

        (...)à partir de 00:54:34 - EXTRAIT 4
          En parlant de frontières épistémique, j'ai voulu examiner les confins incertains des territoires de la Santé publique. Je suis parti d'un cas, illustré par le saturnisme infantile, où la médecine, ou plus précisément, la biostatistique produit une maladie sans malade, quand le calcul mathématique révèle l'augmentation de certains risques chez des sujets qui ne présentent ni signes et symptômes. Mais, j'ai renversé cette structure pour examiner les cas de malades sans maladie, dont l'exemple le plus riche est celui du Syndrome de la Guerre du Golfe puisqu'on a, là, à faire à une situation dans laquelle les patients ne savent ni quelle nom ni quelles causes donner à leurs souffrances, tandis que les médecins se confrontent aux limites de leur savoir et leur imagination, le doute, potentiellement producteurs de nouveaux horizons, faisant souvent place à une rigidité inféconde tant les intérêts impliqués, notamment économiques, sont considérables. Ces deux configurations ne sont symétriques qu'en apparence car la maladie sans malades, telle que définie par la biostatistique, présente une situation somme toute rassurante, puisque l'estimation du risque permet une stabilisation de la connaissance et même une possibilité d'action. Tandis que les malades sans maladie, confrontés à l'incrédulité des experts, se trouvent dans une situation inconfortable, puisque même quand on met un nom sur leurs souffrances, le cadre en demeure imprécis, la cause souvent inconnue, et le traitement rarement possible. Pour en revenir à la distinction de Canguilhem, on voit que la Santé publique doit faire avec à la fois l'objectivation sans subjectivité, c'est à dire le diagnostic sans la souffrance, la maladie sans les malades, et la subjectivité sans objectivation, c'est à dire la souffrance sans diagnostic, les malades sans la maladie. Elle maîtrise certes mieux les enjeux cognitifs dans le premier cas, la maladie sans les malades, que dans le second, les malades sans la maladie, mais elle doit, dans les deux, prendre en compte aussi les enjeux sociaux, politiques, et moraux, pour le décryptage desquels elle s'avère bien moins performante."GULF WAR ILLNESSRAPPORT DU COMITÉ SCIENTIFIQUE CRÉÉ PAR LE CONGRÈS
          TITRE : Recent research on Gulf War illness and other health problems in veterans of the 1991 Gulf War: Effects of toxicant exposures during deployment
          DATE : 2016
          https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4724528/

          AUTRES INFOS :
          - CHIFFRES OFFICIELS (300.000) : https://www.research.va.gov/topics/gulfwar.cfm - Dernier recensement
          VA (VETERANT AFFAIRS) Office of Public Health
          (la presse évoque de 180 à 250.000)

          - VOLONTÉ DU CONGRÈS A FAIRE RECONNAITRE L'INTOXICATION ET RÉSISTANCE DE L'ARMÉE :
          H. Rept. 105-388 - GULF WAR VETERANS' ILLNESSES: VA, DOD CONTINUE TO RESIST STRONG EVIDENCE LINKING TOXIC CAUSES TO CHRONIC HEALTH EFFECTS
          VA : VETERAN AFFAIRS ; DOD : DISTRICT OF DEFENSE
          https://www.congress.gov/congressional-report/105th-congress/house-report/388/1


      J'ai donc adressé les observations à des membres d'associations en relation avec le comité du Congrès.
      Un vétéran a écrit:... An interesting study. Our research advisory group determined that Gulf War illness was caused, primarily by exposure to VX gas, and in my own case VX with mustard. There are a constellation of other exposures, but VX is the prime culprit. ...

      Suite à cette réponse, j'ai adressé les observations à la Maison Blanche (début juin) (pas de réponse au 9 juillet)


  • THESES CONSPIRATIONNISTES
      Didier Fassin commence sa conférence par déclarer, sur les intoxications, qu'une conspiration du silence se joue de la part des autorités et des industiels.
      C’est l’enchaînement des sujets des conférences qui donne tout l’intérêt du thème de cette conférence.
      En effet, lors de la précédente conférence, le renversement des prétendus troubles psy en une reconnaissance de l’empoisonnement des 300 000 soldats par le Congrès américain après 25 ans plante un système médical, prétendument efficace, inefficace.
      De plus, en dépit de leur déni patent, et façon grotesque, les autorités tentent de minimiser leur déni. C'est à mourir de rire. LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Icon15
      Quant au plomb, en dépit de sa nocivité reconnu, il a été abondamment utilisé avec la duplicité des autorités (corruption de fonctionnaires).
      Des campagnes publicitaires sont menées pendant des décennies pour minimiser les risques de la peinture au plomb sur les jouets et sur les peintures des écoles.
      Quelques décennies après, le blâme des victimes surgit par le dénoncement d'un complot à tout événement.
      Cependant, la cour de justice amercaine a condamné d'authentiques complots portant atteinte à la santé publique : corruption de politiques et de scientifiques par des industriels pour minimiser les effets du plomb.

  • Crises éthiques
      Dans la ville de Flint, les quartiers pauvres et noirs ont été victime d'un réseau d'eau dont les autorités ont masqué l'intoxication au plomb.
      Le deuxième thème de cette série de conférence porte sur les minorités victimes des intoxications et des difficultés des autorités à réagir.

  • Exils précaires
      Cette conférence traite des courants de psy qui ont glosé sur les étrangers.
      Hygiénisme, tropicalisme, différentialisme, épidémiologie.

  • Épreuves carcérales
      Cette conférence traite de la santé des personnes en prison.
      Comme à son habitude, un long résumé historique des courants de pensée rend son discours très intéressant.

  • Lectures de la pandémie
      Cette conférence évoque le Covid au regard des thèmes traités dans les précédentes conférences, Chiffres, Crise, Carcéral, ...

  • Politiques de la vie : crises et critique
      Cette table ronde invite des spécialistes de chaque thème abordé dans les précédentes conférences




PUBLICATION SANTE PUBLIQUE FRANCE (SPF)
    Le 1er juillet 2021, SPF a publié un communiqué de presse : Exposition aux métaux de la population française : résultats de l’étude ESTEBAN
    La publication de ce rapport sur les métaux lourds suit de très près les conférences de Didier Fassin sur les intoxications silencieuses au plomb.
    Tiens, tiens, cela est étonnant. LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Sifflotte
    Les conférences de Didier Fassin ressemblent donc à un "lever de rideau".
    Par exemple, quand une prison est construite, et qu'elle est prête à être mise en fonctionnement ; comme par hasard, l'Inspecteur des lieux de privation de liberté visite l'ancienne prison vétuste du département afin de provoquer un émoi dans les journaux.
    Quelques semaines après la visite de l'Inspecteur, la nouvelle prison est donc présentée en grande pompe comme une résolution salvatrice de l'ancienne prison.
    Sans ce lever de rideau, la présentation publique de la nouvelle prison sera critiquée comme abus du pouvoir et comme de l'argent public jeté par les fenêtres.
    Voir le partenariat de la chaire au CdF de Didier FASSIN : Comme par hasard, on y retrouve "Santé Publique France".
    Le contenu de ces conférences indiqueraient éventuellement les intentions de fond de la SPF : mettre les intoxications silencieuses et qui durent depuis longtemps sur la table.
    Cependant, quant au rapport, il joue un peu sur les mot, il évoque une imprégnation (= tissus imbibés).
    Mais, leurs protocoles ne sondent absolument pas les tissus.
    Sans que cela soit rendu public, ces protocoles n'examinent que des matrices dont on sait scientifiquement qu'elles ne sont absolument pas représentatives du corps.
    C'est donc un rapport avec des intentions louables mais il demeure établi par des toxicologues qui ignorent qu’ils ne sont pas en possession des références corporelles. Laughing
    Les personnes comme nous (diffusion des métaux sans élimination par voies naturelles), passons systématiquement à la trappe.
    Le schmilblick avance donc certes dans le bon sens, mais à petits pas. LES MONDES DE LA SANTÉ PUBLIQUE : EXCURSIONS ANTHROPOLOGIQUE Suri
    (Couverture LCI)

    ESTEBAN ETUDE


Sophocle

Messages : 444
Date d'inscription : 25/07/2021

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