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Shakespeare et les médecins français.

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Shakespeare et les médecins français. Empty Shakespeare et les médecins français.

Message par Sophocle Mar 27 Juil - 13:15

En littérature, il n’y a pas plus chats noirs que les médecins français.
Mais qu’ont donc fait les médecins français pour mériter tant de railleries de la part des grands auteurs ?
Même le maître des maîtres, d’outre-manche, se jette dans la mêlée.

Dans « Tout est bien qui finit bien »,
Shakespeare met en scène une intrigue secondaire avec le roi de France malade et mal soigné par ses médecins.
Il s’agit certes que d’une intrigue secondaire.
Cependant, Shakespeare s’appui fortement sur cette intrigue-ci pour installer son intrigue principale.
Pour résumer cette intrigue secondaire : devant la prétendue condamnation du roi par ses médecins, Hélène propose ses services.
Voici, ci-après, quelques extraits de l’intrigue dont la longueur occupe un bon tiers de la pièce.


La contesse : Y a-t-il espoir que le roi se rétablisse ?
Lafeu : Il a congédié ses médecins, madame, après avoir, sous leur direction, épuisé le temps en espérance, sans recueillir de leurs soins d’autre avantage que la perte de toute espérance avec le temps.

Le roi : Les autres médecins m’ont épuisé à force de remèdes… Désormais la nature et la maladie peuvent se débattre à leur aise.

La contesse : Mais, Hélène, si vous offriez au roi vos secours supposés, croyez-vous qu’il les accepterait ? Lui et ses médecins sont d’accord pour penser, lui, qu’ils ne peuvent rien à son mal, eux, qu’ils n’y peuvent rien. Quelle confiance auraient-ils dans une pauvre jeune fille ignorante, quand déjà toute l’école, au bout de sa science, a abandonné le danger à lui-même.


La suite,
    on la connaît,
      au nez et à la barbe de ses médecins,
        le roi sera secouru par Hélène.


Avec Shakespeare, les médecins français essuient une triple défaite,
  • l’une par leur impuissance,
  • une deuxième par un épuisement du malade à cause de remèdes inefficaces,
  • et enfin, l’autre par la guérison rapide et extérieure aux médecins.

Shakespeare inflige un soufflet digne du Cid.

Il ne s’agit, certes, que d’une intrigue secondaire qui ne revêt donc pas un discours absolu.
Cette intrigue n’est qu’une couleur d’ambiance engluée dans du réel pour préparer le terrain vers l’intrigue poétique et principale.
Mais chez Shakespeare, il y a les messages suivants :
  • on a vraiment tord de prendre la parole des médecins français pour valable,
  • la médecine du peuple prend le relai là où l'imagination des médecins est en panne.


Que les médecins français qui me lisent sachent que je ressens une grande jouissance à l'idée que le plus grand auteur de tout les temps les prenne pour des crétins. Par voie de conséquence, le monde entier prend donc les médecins français pour des crétins. Cela est d'un infini comique. Il y a donc quand-même une justice dans ce bas monde. Shakespeare et les médecins français. Mdr250 Shakespeare et les médecins français. Mdr250 Shakespeare et les médecins français. Mdr250 . Dans toute son œuvre, Shakespeare ne dit du mal de personne, sauf des médecins français. Mais il ne faut absolument pas y voir un anti-francisme. Même si dans Henri V, les soldats français se prennent la pâtée par les archers anglais, Shakespeare désigne la France comme le centre du monde car, dans le Roi Lear, le roi de France choisi Cordélia comme reine de France parce qu'elle refuse d'être mariée pour une dote.

Édit1. Polémique ! Shakespeare et les médecins français. Smiley252
    Le texte de la pièce ne précise pas comment le roi est guéri.
    Des critiques disent donc qu'Hélène a guéri le roi par de la magie.
    Or, il n'est jamais fait mention de magie dans cette pièce.
    Il est vrai qu'il y a de la magie dans certaines pièces de Shakespeare.
    Quand il y a de la magie chez Shakespeare, il y en a beaucoup ou elle est clairement annoncée.
    Dans Le songe d'une nuit d'été, le peuple (fées, lutins,...) de la forêt accompagne toute la pièce.
    Dans la Tempête, le magicien qui jette son bâton n'est autre que Shakespeare qui annonce qu'il tire sa révérence en posant sa plume.
    La Tempête est la dernière pièce que Shakespeare ait écrit seul.
    Dans Henri VI, il n'y a qu'une petite scène bien circonscrire et sans vraiment d'enjeu sur le scénario.
    Mais la remarque de ces critiques sur Tout est bien qui finit bien ressemble à un réflexe d'interprétation.
    Même si on trouve des résolution d'une pièce à l'autre chez Shakespeare, de nombreuses pièces forment chacune un absolu en elle-même.
    Les autres pièces ne doivent pas nécessairement imposer un cadre d'élucidation.
    Si Shakespeare ne dit pas, me semble-t-til, comment le patient a été guéri, c'est parce qu'il ne veut pas que l'effet de drame se dégonfle.
    Le pression dramatique est maintenue en dépit de la résolution de la maladie.
    Le fait de ne pas révéler le mode de résolution fait réfléchir longuement sur tout le déroulement de l'intrigue.
    Il faut ressasser l'intrigue, peser et re-peser les intervenants et leurs paroles.
    Il faut chercher qui dit quoi ou qui ne fait pas ce qu'il a à faire.
    Il ne faut pas s'arrêter à une lecture immédiate du texte.
    La privation de l'annonce de la résolution de la guérison du roi fait faire un immense travail réflexif au spectateur sur le sujet.
    Par dépit, ce long travail se suspend par le trop de longueur, mais quand on prend le temps de réfléchir, j'y vois que Shakespeare voulait simplement me faire réfléchir.
    J'apprends à détecter les petites significations noyées dans la masse qui renversent toute une signification qu'une lecture rapide prive.
    Il faut donc mentalement reconstruire la pièce par ce qui dit entre les lignes, et surtout par ce qui n'est pas dit et qui aurait dû être dit par certains personnages.

    Les critiques me sont souvent utiles mais elles me doivent être convaincantes.
    De nombreuses critiques résolvent certes des interrogations avec beaucoup de congruence.
    Mais parfois, il y a des non sens grossiers.
    De plus, il y a beaucoup de récupération, et donc d'interprétations orientées selon un contexte politique d'une époque.
    Les interprétations se transmettent donc de siècles en siècles.
    Par exemple, on ne connaît vraiment pas l'intériorité de Molière.
    Molière n'a absolument jamais exprimé son intériorité.
    Pourtant combien de fois ai-je entendu des critiques et des lecteurs du dimanche s'avancer à dire sans preuve qu'il serait athée (par Dom Juan et Tartuffe).
    Par contre, en exclusivité, j'annonce ici que sa vraie intériorité est une garçonnière.
    Le fait d'afficher son intériorité est une corruption de l'intériorité.
    Quand on annonce son intériorité, on exprime un intérêt à cela.
    Victor Hugo était un grand lecteur de Molière or Hugo écrit qu'un athée n'est qu'un croyant irrité.
    Le fait de ne pas se prononcer sur sa propre intériorité est donc le témoin d'une intériorité intègre.

    Il en est de même avec la résolution de la maladie du roi dans Tout est bien qui finit bien.
    Shakespeare était un érudit.
    Quand il n'annonce pas quelque-chose qui est attendu, c'est qu'il ne voulait pas qu'il y ait de débat sur la méthode de résolution et donc sur la médecine d'Hélène.



Édit2. CORIOLAN
    Je profite de ce post sur Shakespeare pour faire la pub d'une autre pièce de Shakespeare et qui est à tout-à-fait proche de la période actuelle avec des Gilets Jaunes : CORIOLAN.
    C'est une pièce sur l'orgueil du pouvoir et les manifestations du peuple à l'époque de la Rome antique et républicaine.
    Ça vaut pas le Roi Lear mais la pièce est vraiment pas mal.
    On trouve une superbe mise en scène et une superbe mise en boite sur Youtube : Coriolan.
    Il faut se dépêcher de la voir, c'est le genre de vidéo qui sera prochainement supprimée.
    Je n'ai malheureusement trouvé aucune vidéo de "Tout est bien qui finit bien".
    Shakespeare, c'est de la balle. Shakespeare et les médecins français. Thumb
    Il faudrait que je fasse un post sur Shakespeare tellement il sonde magnifiquement la conscience de ses personnages.
    Il y a la folie d'Hamlet, la folie du roi Lear, la folie d'Ophélia, ce serait un point commun avec les maladies psy que je vais évoquer dans un prochain post.
    Chez Shakespeare, ce ne sont évidement pas des maladies psy, mais des métaphores de la "normalité" qui dérive.


Édit 3 : Gérard de Narbonne.
  • Cette pièce est tirée d'une nouvelle du dodécaméron ( Boccace, troisième journée, Nouvelle IX).
    Dans cette nouvelle et chez Shakespeare, on ne sait pas si la magie intervient ou si elle n'intervient pas.
    Même si des plantes sont évoquées, cela n'est pas vraiment le sujet ; les discussions des critiques sur ce sujet sont de la perte de temps.
    Gérard de Narbonne est présenté comme le père de Giletta de Narbonne ; Giletta prend le prénom d'Hélène dans la pièce de Shakespeare.
    Elle tient son savoir médical de son père, et ce dernier était un fameux médecin ; chez Shakespeare, le roi connaissait et appréciait Gérard de Narbonne.
    Pour comprendre ce que le message de Shakespeare, il faut comparer les sources à la pièce.
    Les nouveautés donnent le sujet sur lequel l'auteur voulait attirer l'attention.
    Chez Shakespeare, la réputation de Gérard de Narbonne s'étendait à un territoire bien plus grand que le duché où il exerçait.
    La chute de la pièce de Shakespeare est très frustrante.
    Les mots prononcés par le héros donnent deux interprétations opposées.
    On ne peut donc pas trancher sur ses intentions.
    Il me semble donc que ce héros n'est pas le centre de la pièce.
    Si tel était le cas, Hélène serait le centre de la pièce car elle est déterminée dans l'adversité.
  • Ce Gérard de Norbonne m'intrigue beaucoup.
    Mais, en dépit de recherches superficielles, je ne trouve aucune information sur ce personnage...
    En tout cas, chez Boccace et chez Shakespeare, il est la résolution de la médecine française au dépends d'elle-même.






Sophocle

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